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In the rich man's world [privé]

Waylan Karnich
fautrice de trouble
Waylan Karnich



   
Une coupe de champagne dans une main, son visage las posé dans l'autre, Waylan commençait à trouver le temps sacrément long. Sa future belle famille avait insisté longuement pour qu'elle commence à assister à des soirées mondaines. La jeune femme avait pesé le pour et le contre un bon moment avant d'accepter. Pour : l'alcool et la nourriture, on mange toujours mieux quand c'est pas nous qui payons. Contre : les nobles leur absence de conversation et leur manque cruel du sens de la fête, bar-bants. Pour : ce n'était pas comme si elle était en position de refuser, elle n'avait du choix que l'illusion.

Elle avait bien essayé de faire la causette, s'immisçant dans les conversations des petits groupes éparpillés dans les différentes salles du manoir. Elle attendait le moment opportun et elle rebondissait sur les différents sujets bien que ces derniers étaient pour la plupart ennuyeux A MOURIR; la saison des pluies ? ça lui faisait une belle jambe; la situation politique entre Kwanvezi et Fallombre ? c'était pas son problème; les conflits de religions ? franchement chiant. Waylan espérait secrètement entendre des ragots, des histoires un peu croustillantes à se mettre sous la dent. Mais non, pas le moindre drame familial, trahison amicale ou tromperie amoureuse à l'horizon, pas même de petits sous entendus révélateurs. Elle avait vagabondé dans les moindres recoins accessibles du lieu de réception, déplaçant des objets, en dissimulant d'autres, s'essuyant discrètement les mains sur les rideaux. Elle avait même essayé de lancer deux ou trois rumeurs tendancieuses sur certains invités (pour l'instant ça n'avait pas l'air de prendre). Rien n'y faisait, elle s'ennuyait comme un rat mort, limitée dans ses petits méfaits par le rang de sa future belle famille à laquelle elle était associée. Elle mourrait d'envie de marcher sur les traines des robes et de se moquer ouvertement des quelques crânes dégarnis qui luisaient sous la lumière ambiante, ça la démangeait presque.

Pestant contre la terre entière, elle avait fini par s'avachir sur un fauteuil, sirotant verre d'alcool après verre d'alcool comme si c'était du jus de fruits, alpaguant le petit personnel avec des onomatopées mais sans oublier de les remercier (Waylan n'était pas si rustre après tout). Ses paupières commençaient à être aussi lourdes que sa tête et le fauteuil sur lequel elle était assise semblait l'engloutir peu à peu. C'est le bruit d'une porte qui s'ouvre et le silence soudain qui la sortit de sa torpeur. Elle ne voyait pas la ou les personnes qui venaient de faire intrusion dans la pièce mais elle lâcha un petit sifflement avant de se lever avec difficulté : ça c'est de l'entrée !